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20 juin 2011

Crise grecque au XXI° siècle

....à comparer avec l'histoire de la Grèce au XIX° siècle ( voir article précédent)

AFP - 01/06/2011
Les créanciers accentuent la pression sur la Grèce, dont la note est encore dégradée

Les créanciers de la Grèce ont accentué les pressions mercredi sur Athènes pour que le pays intensifie les réformes et les privatisations, en échange d'un nouveau paquet d'aide en cours de discussion entre capitales européennes.

Moody's a dégradé mercredi la note de la dette d'Athènes à un niveau reflétant un risque réel de non-remboursement, et envisage de l'abaisser encore. L'agence a justifié sa décision par "l'augmentation du risque que la Grèce ne puisse stabiliser son endettement sans une restructuration" et "la hausse de la probabilité que (ses) soutiens financiers" conditionnent leur aide à la participation des créanciers privés à une telle restructuration.

"Il est très probable qu'on débouche sur un nouveau programme de prêts" à la Grèce en plus des 110 milliards d'euros, a indiqué mercredi une source diplomatique européenne.

"Je ne pense pas qu'on puisse l'éviter", a-t-il ajouté, le pays devant pouvoir passer le cap de 2012 et 2013 sans avoir à emprunter sur les marchés qui lui proposent des taux prohibitifs.

Dans ce contexte, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, rencontrera vendredi à Luxembourg le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

Le montant du nouveau prêt envisagé, qui s'ajouterait aux 110 milliards alloués l'an dernier par l'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), n'est pas encore fixé. Les 60 à 70 milliards d'euros évoqués lundi par l'Italien Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, correspondent au montant que le pays devrait normalement emprunter sur les marchés ces deux années là.

Une source européenne a aussi indiqué mercredi réfléchir à une "assistance technique" à la Grèce dans certains domaines, comme cela avait été le cas pour la collecte des données statistiques.

En échange, pour éviter une restructuration de l'énorme dette du pays (plus de 350 milliards d'euros) qui créerait une "dépression économique et sociale majeure" en Grèce selon la BCE, Athènes doit "faire des efforts supplémentaires", notamment en matière de privatisations, a estimé mercredi le chef économiste de la BCE Jurgen Stark.

Le Commissaire européen Olli Rehn, à New York, a pour sa part évoqué des "décisions difficiles en juin", en référence aux discussions en cours entre la Grèce et les experts de la "Troïka" des créanciers chargés d'évaluer la situation économique et financière du pays.

Sur le même sujet, à Bruxelles, la Commission a fait état de "bons progrès" dans les discussions de la Troïka en cours à Athènes, en précisant que les conclusions sont attendues "dans les prochains jours".

Le gouvernement grec est engagé sur tous les fronts pour mettre les réformes en oeuvre, sous l'oeil sceptique des agences de notation.

Pour l'instant en matière de privatisations, le seul élément concret a été l'activation mercredi par le gouvernement grec de l'option d'achat de Deutsche Telekom sur 10% du capital de l'opérateur de télécommunications OTE, ouvrant la voie à sa prise de contrôle totale par l'allemand.
[
NDR du blog:  ah, les bons amis européens! ]

Les mesures prévues, qui devraient se trouver aussi bien dans les conclusions de la Troïka que - pour partie - dans un projet de loi budgétaire à moyen terme, portent sur trois axes: privatisations, économies budgétaires, augmentation des recettes par une meilleure collecte des impôts.

Sur le volet privatisations, la BCE estime que la Grèce pèse pour au moins 300 milliards d'euros d'actifs publics, dont 50 milliards devraient être vendus ou mis en concession d'ici 2015. Avec ce montant, la Grèce pourrait réduire sa dette de 20%, estime la BCE.

Les créanciers poussent pour que les appels d'offres soient lancés rapidement, et que soit nommée une commission indépendante chargée de superviser le processus, avec des renforts étrangers.

Les pays créanciers et les chancelleries font aussi pression pour obtenir dans l'urgence un consensus politique sur ces mesures. Le leader de l'opposition conservatrice Antonis Samaras, qui refuse jusque-là d'épauler le gouvernement socialiste, devrait rencontrer le Premier ministre français François Fillon la semaine prochaine à Paris, selon une source diplomatique.

Du côté syndical, la confédération du secteur privé GSEE a appelé les salariés des sociétés publiques à une grève contre ces privatisations le jeudi 9 juin.

Alors que l'Allemagne a réitéré ses exigences de suspendre toute éventuelle nouvelle aide à la Grèce à une participation des détenteurs privés de dette grecque, la chancelière Angela Merkel a indiqué mercredi à Singapour que la stabilité de la zone euro est d'une "importance cruciale".

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20 juin 2011

Crises grecques et Grèce en faillite au XIX° siècle

" Histoire de la Grèce" de Georges Contogeorgis – Ed. Hatier

 

L'État grec de 1830 à 1895.

 

Le pays en révolution était complètement déserté, la population avait subi d'énormes pertes et ceux qui avait survécu se trouvaient dans un état d'extrême misère. Le choix anglais d'un Etat le plus faible possible, auquel les autres puissances avaient consenti, engageait l'avenir grec sur une voie de déclin et de misères. Non seulement le nouvel État n'est pas viable matériellement, du fait des limites étroites de son territoire, mais en outre les protocoles d'indépendance imaginée par la politique anglaise institutionnalisent la dépendance totale de ces états à la volonté politique des puissances. D'ailleurs, précaution est prise pour que le système politique - la monarchie absolue - réunisse les conditions de la dépendance : la royauté sera héréditaire, la maison royale choisie par les puissances protectrices avec la consigne expresse de garantir et d'administrer cette dépendance.

Dans ce contexte, l'Angleterre, profitant de la situation financière catastrophique issue de la lutte pour l'indépendance, sous le couvert de prêts qu'elle octroie à la révolution, parvient à assujettir l'économie et la politique des finances publiques du nouvel État pour de longues années. Non seulement cette situation hypothèque et bloque toute politique autonome du nouvel État, mais elle aboutit aussi à couper l'hellénisme au sens large de l'État grec.

La formation d'un système politique et de forces politiques qui acceptent la protection des grandes puissances est le prolongement politique direct de la situation économico-sociale archaïque du nouvel État et de la dépendance imposée institutionnellement par les puissances. L'État grec est mis complètement sous tutelle. Mais cela va conduire à la formulation de l'idéologie de « la grande idée ».

 

La population paysanne, les para-sociétés jusqu'à un certain point, et en tout cas les couches « bourgeoises » des communes, voyaient la rupture du joug ottoman la libération sociale et la sécurité . Mais leurs attentes économiques et sociales se situent dans le champ de la commune.

À l'opposé, d'autres forces sociales, en premier lieu les couches bourgeoises de la diaspora et des grandes villes de l'empire ottoman, qui ont dépassé très tôt la perspective communale, recherche une organisation sociale et politique fondée sur un Etat socialement unifié, républicain et démocratique dans lequel l'organisation et le fonctionnement de la société dépendrait du pouvoir central. Certains voulaient que les cas organisaient sur une base unique l'administration, la justice, la législation, la sécurité, l'économie et l'éducation. Ils voulaient définir les objectifs du développement de la société et prendre les mesures nécessaires pour les atteindre. Estimant que l'Etat a un rôle crucial à jouer dans l'organisation et la mobilisation des forces de la nation en vue d'un développement rapide de l'économie et de la société, le gouverneur prend bientôt des mesures dans le domaine de l'instruction publique, l'administration, l'économie, du système de finances publiques, de la répression de la piraterie, de la constitution de l'appareil militaire, etc....

Cette politique, dans la mesure où elle favorise le passage à l'etat de l'essentiel du système des finances publiques, ne menace pas simplement les intérêts, mais aussi les fondements de la supériorité et sociale et économique des notables et aboutit ainsi à l'assassinat du gouverneur.

Les grandes puissances jouent un rôle très précis dans ce conflit interne. Leur intérêt s'est fait entrer sur la nature du régime qui ne devait en aucun cas exprimer les virtualités républicaines de l'idéologie bourgeoise. Cela aurait été inadmissible et dangereux dans la mesure où un tel régime ne lui aurait pas donné la garantie de pouvoir contrôler l'Etat nouvellement fondé et son gouvernement. Face à ce risque inacceptable, les puissances soutiennent les notables qui combatte l'Etat pour des raisons purement sociales et politiques.

Malgré des mesures énergiques prises par la monarchie par la suite dans le domaine de l'organisation de l'Etat, la dynastie ne parvient absolument pas à mettre en oeuvre la réforme des finances publiques et de l'économie. Les capitaux sont perdus ou placés ailleurs et les marchés sont conquis par les anciens concurrents, français et anglais notamment.

Une politique fondée sur le clientélisme se met en place. Ceux qui ont résisté, les tenants du polycentrisme, seront vaincus et ils s'intégreront aux institutions et au fonctionnement de l'État centralisé. C'est de ce dernier qu'ils chercheront désormais à tirer la richesse financière et surtout l'influence sociale dont ils jouissaient auparavant grâce aux mécanismes communaux et, dans d'autres circonstances, à la propriété des moyens de production.

Le renforcement du pouvoir de l'Etat facilité par le fait que la population, essentiellement rurale, se compose en grande partie de petits propriétaires couverts de dettes, qui ont besoin de l'État pour qu'ils absorbent leur excédent de main-d'oeuvre et leur permet de bénéficier de certaines prestations élémentaires.

Dès lors que l'Etat sert de principal employeur et fonctionne plus généralement comme une sorte d'appareil de production, ses représentants ont tout loisir de l'utiliser pour étendre et affermir leur influence sociale. C'est ce qui se produit dans le système dit clientéliste, dans lequel on se sert des institutions politiques pour instaurer des rapports de dépendance personnelle au niveau de la société locale. Le paysan, dans l'espoir d'obtenir une part de subsides de l'État, légitime par son suffrage le protecteur local et le pouvoir d'ordre personnel qu'il détient dans le système mais de cette façon, aux yeux du paysan, ce n'est pas l'État qui donne, mais les députés ou le chef du parti local peut se trouver être aussi le maire. L'Angleterre est pleinement consciente de ce que le contrôle de la politique extérieure du pays et directement déterminé par la faiblesse de ses moyens et veille donc, non seulement à ce que l'État reste faible mais aussi à y investir financièrement. C'est ainsi que l'engagement militaire grec dans la guerre turco-égyptienne provoquée par la politique sécessionniste de Mehmet Ali d'Égypte (1830-1841) conduit à la faillite officielle de l'État grec, à qui les grandes puissances imposent des conditions humiliantes.

Les interventions des puissances extérieures - Angleterre en  1850 lors du blocus maritime de la Grèce, la France et l'Angleterre pendant la guerre de Crimée (1853-1856) dans l'occupation du Pirée en 1854. Cette occupation se prolonge une année entière après la fin de la guerre de Crimée, après quoi une commission de contrôle financier est imposé à la Grèce jusqu'en 1859.

Les institutions politiques, même les plus avancées comme le suffrage universel, institué dès 1844, pour la première fois en Europe, et inscrit dans la Constitution de 1864, sont en Grèce le fondement et le vecteur de l'instauration des relations clientélistes et de la conquête de l'Etat par les champions du clientélisme .

 

 

Enfin, le problème agraire qui dans le cadre de l'ancien État semblait avoir été réglé par la réforme de 1871 grâces à la cession des terres nationales, se repose avec acuité, à la suite du rattachement de la Thessalie et d'une partie de l'Épire en 1881. Le départ des propriétaires turcs n'apporte pas les terres fertiles libérées à l'État comme il a été fait pendant la révolution . Des capitalistes grecs, des Grecs de l'extérieur, venus principalement de Constantinople, prennent bientôt la place des Turcs, si bien que 75 % des terres arables sont entre les mains de grands propriétaires fonciers pendant la décennie 1880 . Si les conditions locales et le clientélisme de l'ensemble du pays ne permet pas le développement d'un mouvement paysan, le problème agraire restera en suspens pendant tout le XIXe siècle et suscitera le des agitations incessantes.

De plus, la politique de travaux publics mise en oeuvre n'a pas été suivie d'une augmentation correspondant des recettes de l'État. Enfin le système fiscal lui-même qui tendait à protéger le grand capital, notamment les investissements étrangers, pesait particulièrement sur les couches agricoles et sur les classes bourgeoises moyennes, c'est-à-dire précisément sur celle qui était le véhicule social et, par suite, électoral, de la modernisation de l'État. Ainsi le recours à l'emprunt intérieur et extérieur était-il devenu inévitable, dans des proportions sans cesse croissantes, pour pouvoir continuer la politique de grands travaux et faire face aux cours des engagements du pays à l'extérieur.

Vers la fin de la décennie de 1880, la dynamique de l'essor économique qui reposait essentiellement sur la moyenne bourgeoisie s'essouffle. Le gouvernement se trouve confronté au mécontentement social intérieur plus ou moins généralisé et aux prétentions des créanciers grecs et étrangers de l'Etat et il perd le pouvoir. Lorsqu'il le retrouve en 1893, après un bref intermède, la couronne, l'opposition des anciens partis et les créanciers se dressent contre lui. La déclaration de faillite de l'Etat et la perte des élections qui se déroulent deux ans plus tard marquent l'échec de la seconde grande tentative de l'Etat néo-helléniques pour suivre les pas de l'hellénisme au sens large et procéder à la modernisation politique et économique.


 Les anciennes forces politiques accèdent au pouvoir en promettant aux couches populaires de les débarrasser des charges insupportables que la politique du gouvernement précédent faisait peser sur elle.

La période qui va jusqu'en 1907 se caractérise par une crise grave, marquée par un recul économique, un conservatisme politique et une aggravation des problèmes nationaux.

Les partis politiques ont été les facteurs essentiels de la mise en place et du fonctionnement du clientélisme, de l'appropriation de l'Etat et du bien social et, par prolongement, des mécanismes par excellence de la domination finale de la classe politique.

 

La révision constitutionnelle de 1911, mais aussi une imposante oeuvre législative qui suit, comporte des mesures importantes pour la consolidation de l'État de droit et l'extension des droits et libertés individuels. La propriété est renforcée, mais l'expropriation est introduit dans le même temps pour doter les agriculteurs sans terres. Des mesures sont prises pour améliorer l'efficacité de l'Etat, réprimer la corruption et le trafic d'influence, le principe de l'emploi permanent des fonctionnaires est posé pour la première fois et la justice et l'instruction publique sont considérablement renforcées. En outre, la politique d'élargissement et le consolidation du système politique libéral mené par le gouvernement s'accompagne d'un effort tendant à redresser l'économie nationale et à développer les recettes fiscales de l'Etat, domaines dans lesquels des résultats impressionnants sont obtenus.

Mesures :

- de grandes exploitations agricoles de Thessalie font l'objet d'une expropriation limitée au profit de paysans sans terre.

- les dernières traces de féodalité seront abolies à Corfou, des coopératives agricoles sont créées.

- un système de finances publiques sensiblement plus équitable est mis en place et la fraude fiscale est réprimée.

- dans le domaine social, d'importantes réglementations protégeant les travailleurs sont adoptées (repos dominical obligatoire, etc..), les associations ouvrières (syndicats, etc.) à caractère professionnel sont reconnues (interdiction aux employeurs de participer aux associations), de même que leur capacité à conclure des conventions collectives.

Nombres d'autres dispositions sont prises qui situent l'oeuvre des gouvernements libéraux de la deuxième décennie du 20e siècle à l'avant-garde de cette époque.

 

 

" Histoire de la Grèce" de Georges Contogeorgis – Ed. Hatier

31 décembre 2010

Nos amis à-fric-ains

Que Bongo ait financé des politiques français, WikiLeaks ne fait que le confirmer. Voici le circuit de la « Bongo connection ». http://www.rue89.com/2010/12/30/bongo-et-la-france-corruption-mode-demploi-182926

Dans la tumultueuse histoire franco-africaine, la révélation de WikiLeaks sur la corruption de feu Omar Bongo [1] n'est pas vraiment une nouveauté. Par contre, elle vaut par sa précision : détourner de l'argent d'une banque centrale africaine, avec la complicité du personnel, pour financer les campagnes électorales françaises. Revue de détail des mille et une manières de corrompre son prochain.

31 décembre 2010

Wikileaks et l'agriculture

Wikileaks et Ecologie ( OGM et nucléaire )

Greenpeace / - 21 décembre 2010

http://ogm.greenpeace.fr/wikileaks-...

Des agriculteurs français prêts à jouer contre leur camp pour ouvrir la porte aux OGM ? 
Le télégramme sur la France et les OGM

L’Espagne appelle les États-Unis à la rescousse    
Le télégramme sur l’Espagne et les OGM

http://www.reporterre.net/spip.php?article1502

31 décembre 2010

Entreprises françaises ?

25% des entreprises du CAC 40 ne paient pas d'impôt sur les sociétés en France, selon une enquête du JDD. Ainsi, Total, Danone, Essilor, Saint-Gobain, Schneider, Suez Environnement et ArcelorMittal ne payent aucun impôt sur leur bénéfice en France [....]

20/12/10 | 07:00 | Lucie Robequain | "Les Echos"

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30 décembre 2010

" J'ai voté Sarkozy… "

" J'ai voté Sarkozy… " ; voici une formule qui fleurit et se propage depuis le printemps.
Cette expression est aussitôt suivie de propos peu amènes et d'attaques vives contre le président.

Certains ont loué en 2007 "le dynamisme" et "le goût de la transgression" du candidat  Sarkozy ….
Comment peut-on manquer à ce point de clairvoyance si ce n'est par ignorance ou œillères ?
Nous espérons que ces personnes ne se précipiteront pas en soutien d'autres discours encore plus frustes ou plus démagogiques !


C'est pour cela qu'il faut chercher, recouper les informations, analyser, réfléchir à d'autres solutions, proposer et de pas laisser faire les politicien(ne)s professionnel(le)s.

27 décembre 2010

Comptes de campagne...

Comptes de campagne : "la bonne foi" du candidat évitera l'inéligibilité

Le Conseil constitutionnel pourra ne pas prononcer l'inéligibilité d'un candidat aux législatives, même s'il n'a pas déposé ses comptes de campagne dans les conditions et délais prescrits et même si les comptes de campagne ont été rejeté : il suffira qu'il soit "de bonne foi". 

Cette disposition a été votée mercredi 22 décembre dans le cadre du projet de loi organique sur l'élection des députés. Elle est directement inspirée de la mésaventure du député UMP Georges Fenech, qui avait vu son élection invalidée par le Conseil constitutionnel en mars 2008, en raison d'une "infraction" dans ses comptes de campagne, sans que sa "sincérité" soit mise en cause.

"Avec la polémique autour de l'incrimination pénale" pour les députés faisant une déclaration mensongère sur leur patrimoine, "cette mesure est passée sans encombre alors qu'elle est potentiellement beaucoup plus explosive ! Mais là, il y a eu consensus droite-gauche", note une source parlementaire UMP. (Nouvelobs.com)

Gloire à nos preux élus qu'il faut croire sur paroles ! et la porte d'abus supplémentaires est ouverte !

27 décembre 2010

Egalité et Fraternité

Justice à la mode UMP

5 maires d'arrondissement de Paris refusaient d'appliquer les nouveaux tarifs cantines devenus identiques dans toute la capitale. La nouvelle grille augmente les tarifs pour les familles aisées et les baisse pour les modestes.
Le tribunal administratif de Paris (17 décembre 2010) vient de les condamner à appliquer les nouveaux tarifs.

26 décembre 2010

Leçon de crise ?

L'Espagne détrône la France comme roi européen de la grande vitesse

Un train à grande vitesse reliant  Madrid à Valence en 90 minutes sera inauguré pour un coût de 6,6 milliards d'euros. Un "sur-investissement en infrastructures", déclare Ramon Lopez de Lucio, professeur à l'Ecole d'architecture de Madrid.

La ligne de train à grande vitesse Madrid-Valence sera mise en service dimanche 19 décembre, permettant à l'Espagne de doubler la France et devenir championne européenne dans ce domaine, avec l'espoir que ce coûteux chantier réveillera son économie convalescente.

Le tronçon de 438 kilomètres reliant en 90 minutes (au lieu de 4 heures) la capitale à la troisième ville du pays, sur la côté méditerranéenne, fera passer le réseau espagnol à un total de 2.056 kilomètres en service, contre 1.896 pour la France et 1.285 pour l'Allemagne.

Si l'on y ajoute les lignes en construction ou programmées, le pays est déjà, virtuellement, numéro deux mondial avec 5.525 kilomètres, derrière la Chine (13.134) mais devant un autre pays pionnier des trains rapides, le Japon (3.625). Elle vise 7.000 kilomètres en 2015.

"Sur-investissement en infrastructures"

Pour Ramon Lopez de Lucio, professeur à l'Ecole d'architecture de Madrid, la stratégie de miser sur la grande vitesse n'est que "l'autre visage de la bulle immobilière", qui a porté sa croissance pendant des décennies avant de la faire brutalement retomber.
"Qu'un pays comme l'Espagne ait plus de kilomètres d'
AVE que n'importe quel pays, à part la Chine, ça n'a pas de sens", estime-t-il.
Si la bulle immobilière s'est dégonflée, réduisant au minimum le rythme de la construction, le pays affiche encore selon lui un "sur-investissement en infrastructures", auxquelles il a consacré en 2009 1,79% de son
PIB, trois fois plus que l'Allemagne.

"Nous avons fait des autoroutes avec un trafic très limité et pour l'AVE Madrid-Valence, nous avons rajouté 100 kilomètres pour qu'il passe à Cuenca et Albacete, soit une centaine de voyageurs par jour !", raconte-t-il, "au lieu d'améliorer les trains de banlieue et de transport de marchandises par rail", peu développé en Espagne, ou d'investir dans "l'éducation et la recherche".

"L'investissement accumulé dans l'AVE approche en 2010 les 45 milliards d'euros", notait l'économiste Germa Bel, de l'Université de Barcelone, lors d'un colloque en novembre. Face à ce volume de dépenses "impressionnant", "le trafic total est très faible".
Si 16 millions de personnes par an utilisent déjà l'AVE, ce chiffre ne représente que 15% du nombre de voyageurs du TGV en France, 5% de ceux qui prennent le Shinkansen japonais.
L'Espagne veut croire en tout cas que son avancée dans ce domaine donnera un coup de fouet à son image à l'international: Renfe a choisi le même jour, dimanche, pour ouvrir le tronçon Paris-Barcelone (en partie à grande vitesse).
(Nouvelobs.com)  http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/top-news/20101219.OBS4966/




23 décembre 2010

Pour la grandeur de la France

"La diplomatie a besoin de médiation 

Par SANDRA SALDANA Agent du ministère des Affaires étrangères Représentante du personnel à l’ambassade de France à Washington. Cofondatrice de www.mae-sp.org

A l’automne 2008, avec quelques collègues, nous avons créé le site mae-sp pour permettre à tous les agents dispersés à travers le monde de communiquer sur un forum, effacer les distances physiques, encourager la solidarité. Quelques mois plus tard, quand la flamme du forum baisse, simultanément, le feu prend dans mon bureau. Des collègues me contactent de toutes parts pour me demander des conseils, parler de leurs problèmes, qui vont du simple conflit à des cas de harcèlement avéré.

De façon inquiétante, imprévisible, je découvre alors au jour le jour une souffrance choquante dans sa répétition, criante. Encore faut-il pouvoir l’entendre. La peur qui paralyse, la honte qui immobilise bâillonne les appels au secours. Comme l’a montré une enquête de Libération publiée le 16 décembre, il est essentiel de rendre publique cette souffrance cachée pour éviter des drames. Mais l’unique objectif de ma démarche est d’apporter une solution durable, un sas de décompression. Un bureau de la médiation : un espace neutre, visible, identifiable, qui permettrait à chacun de trouver écoute, conseil ou médiation, pour régler des conflits avant qu’ils ne deviennent harcèlement. Car la prévention reste la meilleure solution." [...]( la suite )http://www.liberation.fr

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